Oukhti sache que chaque opération est un risque et présente des inconvénients par la suite ,il y'a souvent récidive ,donc ce n'est pas une réussite à 100/100,celà peut même causer des complications graves .Je comprends parfaitement ta détresse et ta douleur et je te poste le point de vue religieux :Le recours à la chirurgie esthétique est permis pour un homme ou une femme lorsqu'il s'agit de supprimer des anomalies physiques, de restaurer des fonctions perdues de certaines parties du corps qui ont été endommagées, et, dans une mesure générale, de remédier à un défaut préjudiciable qui occasionne une souffrance physique ou une détresse morale réelle et importante, et ce, qu'il s'agisse d'une malformation d'origine congénitale ou résultant d'un accident ou d'une maladie - ce type de chirurgie est souvent qualifié de "chirurgie réparatrice". C'est le cas par exemple des opérations entreprises pour corriger la malformation dont est victime l'enfant qui naît avec un bec-de-lièvre, ou des doigts collés entre eux. C'est aussi ce qui envisagé pour venir en aide aux personnes qui ont été victimes d'accidents ayant provoqué des lésions et des blessures importantes au niveau du visage ou ailleurs, mais encore à ceux qui ont été brûlés ou mutilés, etc…
Certains savants (c'est le cas par exemple de Cheikh Otheymine (rahimahoullâh) - Réf : "Fatâwa Islâmiya" - Volume 4 / Page 412) font le rapprochement entre ce type de chirurgie, motivé par le besoin ou la nécessité, avec la permission accordée par le Prophète Mohammad (sallallâhou alayhi wa sallam) à un Compagnon (radhia Allâhou anhou) - Ourfoudja bin As'ad (radhia Allâhou anhou)-, dont le nez avait été sectionné au cours d'une bataille, d'avoir recours à une sorte de prothèse en argent pour remplacer l'organe perdu. (Réf : "Sounan Abi Dâoûd" - Hadith N° 4232 - Ce récit est également mentionné dans bon nombre d'autres ouvrages de Hadiths, et Cheikh Choueïb Al arnâoût (rahimahoullâh) écrit au sujet d'une des versions présentes dans le "Mousnad" de l'Imâm Ahmad r.a. que sa chaîne de transmission est "hassan" - fiable.)
Il est à noter que la permission d'agir afin de faire disparaître certains défauts physiques douloureux est rapportée d'un illustre savant Moudjtahid, en l'occurrence l'Imâm Ibn Djarîr At Tabari (rahimahoullâh) (Réf : "Fath oul Bâriy" - Volume 11 / Page 375-376, selon les références données dans "Al Moufassal"). Dr Abdoul Karîm Zaydân, entre autres, est d'avis que cette permission devrait être étendue aux défauts occasionnant une souffrance morale également (Réf : "Al Moufassal fi ahkâmil mar'ah" - Volume 3 / Page 409).
Les opérations de chirurgie esthétiques réalisées en cas de besoin ou de nécessité n'entrent donc pas dans le cadre de l'"altération de la création d'Allah" ("taghyîr khalqillâh"),. Il est d'ailleurs intéressant de souligner que dans le Hadith rapporté par Ibnou Mas'oûd (radhia Allâhou anhou) (cité précédemment), celui-ci précise, au sujet de celles qui se font limer les dents, qu'elles agissent par coquetterie et donc dans un souci exclusivement esthétique ("lil housn"). C'est justement en considérant cela que d'illustres savants comme l'Imâm An Nawawi (rahimahoullâh) et Hâfidh Ibn Hajar (rahimahoullâh) écrivent dans leurs commentaires respectifs des Sahîh Mouslim et Boukhâri que la malédiction mentionnée dans le Hadith ne s'applique pas pour celle qui agit de la sorte en cas de besoin, dans le cadre d'un traitement ou afin de corriger une déformation au niveau des dents (Réf : "Char'h Mouslim"- Volume 14 / Page 107 et "Fath oul Bâriy" - Volume 10 / Page 373). Certains savants affirment que cette condition citée par Ibnou Mas'oûd (radhia Allâhou anhou) en ce qui concerne celles qui se liment les dents -c'est à dire que leur geste soit motivé uniquement par une volonté d'embellissement (considérée comme excessive)- s'applique également aux autres attitudes mentionnées dans le Hadith. (Réf : "Awn oul Ma'boûd" - Volume 11 / Page 226)
Par contre, la chirurgie plastique qui est faite dans un but purement esthétique, afin d'embellir les formes de certains organes ou pour atténuer les signes du vieillissement, et qui ne repose donc sur aucune nécessité ou besoin (reconnus comme tels, à la lumière de nos références religieuses), n'est pas permise. Elle est considérée par les juristes musulmans comme relevant de l'altération à la création d'Allah, dont la gravité a été évoquée plus haut. Cet avis d'interdiction est notamment celui énoncé par Cheikh Al Qaradâwi (Réf : "Al Halâl wal Harâm" - Page 86), Dr Abdoul Karîm Zaydân ("Al Moufassal" - Volume 3 / Page 410), Cheikh Khâlid Sayfoullâh ("Halâl o harâm" - Page 215), Cheikh Outheïmin r.a. (Réf : "Fatâwa Islâmiya" - Volume 4 / Page 412), Cheikh Mouhammad Ibn Mouhammad Al Moukhtâr Ach Chanquitiy (Réf : "Ahkâm oul Djarâhatit Tibbiyah") et bien d'autres savants encore (Réf : "Bouhoûth li ba'dhin nawâzil al fiqhiyah al mouâsarah" - Pages 118). Sont donc interdits, par exemple :
• le lifting (qui vise à rajeunir le visage en diminuant ou en supprimant les rides au niveau du front, des paupières ou du cou notamment…),
• la chirurgie du sein (que ce soit pour l'augmentation mammaire par la pose de prothèse ou pour la diminution du sein, et ce, par pur souci d'embellissement),
• le remodelage du nez ou rhinoplastie (lorsqu'elle est réalisée dans un but purement esthétique), l'oroplastie, c'est à dire le remodelage de l'oreille externe (la même précision apportée pour les exemples précédents s'applique encore ici),
la chirurgie correctrice du menton reculé,
la chirurgie qui vise à augmenter l'épaisseur des lèvres,
les différentes plasties abdominales (mini-lift abdominal, lipectomie abdominale…), etc…
Wa Allâhou A'lam !
Et Dieu est Plus Savant